Les pirates dorénavant connus sous le nom de BAD NEIGHBOR attaquent des vaisseaux de toute sorte, abordent des Starfarers d’une corporation de minage en sortie d’atmosphère de Lorville sur Hurston, explosent des civils en Aurora à la torpille… Ils s’acharnent un petit peu trop sur les ferrailleurs à une époque mais qui en a quelque chose à foutre des ferrailleurs ? Ils tentent surtout de dynamiter un bâtiment administratif (celui de 24 Security) sur ArcCorp.
Ces gens là font tout et n’importe quoi comme pour approfondir leur formation. Si un tel diplôme existait, on pourrait leur décerner avec mention un CAP « sabotage de la vie honnête », une licence « parasite de la société », un Master en « fils de chienne ».
Quelques temps après la disparition de l’agent McCoy, une planque de l’Advocacy est pillée. Cette planque où était entreposés matériel, explosifs, armes et munitions abritait en fait la carcasse de la frégate Farmington, mais surtout son énorme outil de persuasion taille 10 : le BAD NEIGHBOR, ce légendaire canon de proue qui tenait en respect les clans pirates il y a 30 ans.
Fort d’avoir échappé à l’Advocacy, et en possession d’un équipement professionnel de qualité remarquable, il ne leur manquait plus qu’un nom à graver sur leurs vaisseaux et ils choisirent logiquement celui qu’il pourrait « poser sur le front » des autres capitaines : BAD NEIGHBOR
On raconte qu’une frégate de classe Idris nommée « BAD MOTHER FUCKER » arraisonne les vaisseaux de transport pour en voler la cargaison. Les rares capitaines ne s’étant pas fait complètement dépouiller rapportent qu’un verre de Radegast 18 SEY Vieux peut faire pencher la balance en leur faveur lors des « négociations ».
McCoy est mis au placard. Rétrogradé et transféré sur Terre à New York, il finit par se lancer dans une vendetta personnelle pourchassant chaque membre de l’organisation dans le but de débusquer Steiner ou du moins le pousser à la faute. Mais cet acharnement lui vaut un licenciement immédiat, sans préavis.
Il a été apperçu pour la dernière fois en compagnie d’un certain Tucco dans une ruelle de New York. L’agent Ray McCoy est depuis porté disparu.
Pour l’Advocacy, ces individus ne figurent cependant pas en tête des priorités du service de lutte contre la piraterie mais l’agent McCoy est persuadé de leur montée en puissance. C’est ainsi que Ray McCoy, un jeune agent plein de fougue et de professionnalisme, stagiaire au commencement de l’enquête et maintenant en fonction se voit confier la traque de cette bande.
Et il ne tarda pas à trouver leur repaire.
Opération « All in » : Attaque de la station de réparation désaffectée Soleils-jumeaux par l’Advocacy afin de capturer Steiner. L’opération tourne au désastre. L’agent McCoy en charge de la descente est jugé pour faute professionnelle lourde. Fin de carrière imminente.
BD « le crépuscule des soleils-jumeaux »
En l’espace de quelques mois, la bande à Steiner attaque des vaisseaux de toute sorte et se livre à des actes de piraterie dits « à l’ancienne ».
Dans les bars, il arrive qu’on parle de ces pirates sans nom qui semblent opérer sans vraiment avoir de plan. On parle aussi de leur capitaine qui aurait visiblement toujours une petite revendication amusante pour justifier son « métier ».
« C’est un doublon de moins dans les poches de vos maîtres », « ce que je prends, c’est moins que ce que vous prélève Kostigan chaque année » ou encore « c’est comme la TVA » sont des exemples de la mauvaise foi crasse dont fait preuve cet homme.
Ils ont cependant un pied d’attache dans toutes les stations pirates qui se respectent. Le jeu et la prostitution leur rapporte de quoi acheter des torpilles et des flingues.
L’Advocacy en constante surveillance des fréquences sur ondes larges, intercepte finalement un enregistrement de mauvaise qualité avec la voix de Steiner : « Tu savais qu’ils apprennent à ces mômes à balancer le feu de l’enfer sur des gens mais qu’ils ne les laisseraient pas écrire « enculé » sur leur vaisseau car ils trouvent cela obscène ? J’ai observé un escargot qui rampait le long d’un rasoir. C’est mon rêve, c’est mon cauchemar. Ramper, glisser le long du fil d’un rasoir et survivre.
N’avez-vous jamais réfléchi à la vraie liberté ? Liberté à l’égard de l’opinion d’autrui ? Et même à l’égard de l’opinion que vous avez de vous-même ?
Nous sommes les hommes cruels. Les hommes empaillés, appuyés les uns contre les autres, la caboche pleine de paille. Hélas ».
L’Advocacy, alertée par Jacques Bauère, PDG de la société 24 Security, employeur de la Strike Team, découvre après enquête que des « dédommagements » auraient été versés aux cadres de la société 24 Security par le Capitaine Victor Chiklis. Les licenciements sont immédiats et les mises en examen ne se font pas attendre.
« On m’fout la pression pour des résultats sur des objectifs impossibles à atteindre sans flinguer la marge et en faisant du chiffre; et en respectant le matériel. Je suis comme vous, j’en sais pas plus. Faut demander à Steiner, c’est lui qui s’occupait de tenir les comptes » avait déclaré Chiklis lors de son audition.
En effet, Steiner ayant pris part de manière « fort enthousiaste » aux accords passés avec les chefs pirates, à tel point qu’on serait en droit de se questionner quant à une éventuelle reconversion professionnelle, était la personne parfaite à désigner pour espérer se sortir du bourbier. L’enquête ne l’épargne donc pas et Steiner accompagne ses camarades sur Kellog VI pour y être incarcéré.
Le convoi est intercepté et détruit. On retrouve les corps gelés des détenus flottant dans le vide spatial. L’autopsie du corps de Victor Chiklis révèle des marques de strangulations.
Un seul nom manque à l’appel, celui de Othman Steiner.
Othman Steiner, 20 ans, renvoyé de la Navy avant d’avoir terminé ses classes, incorpore la force de sécurité « Strike Team » et embarque au sein de la frégate de classe Idris Farmington, patrouillant les routes commerciales entre Pyro et Stanton et autres zones à risques fréquentées par les pirates.
La présence du canon de proue taille-10, surnommé le « Bad Neighbor » par son équipage, a la faculté de tenir en respect n’importe qui. Il est d’ailleurs coutumier de menacer de venir « poser le Bad Neighbor sur le front » d’un capitaine pirate récalcitrant.
Bien que lourdement armée, la flottille ne semble pas avoir un budget munitions qui crève le plafond en adéquation avec le secteur d’activité contrairement au ravitaillement excessif en caisses de rhum vieux mais aussi de whisky Radegast 18 SEY Vieux et de Trise Cordial. Le penchant avéré et la consommation assidue du Capitaine Chiklis, pour cette liqueur d’origine Banu étant connus de tous.